21 janvier 2020

''J'avais noté son nom sur mon carnet''

Olivier Frapolli

Actuel entraîneur du Stade Lavallois (National), c’est sans le vouloir que l’ancien coach de l’US Orléans, Olivier Frapolli, a découvert Emiliano Sala lors d’un week-end en famille. Le technicien mayennais a accepté de revenir sur cette histoire peu banale, qui a permis au buteur argentin de lancer sa carrière en France.

SON ARRIVÉE

Olivier FRAPOLLI : "C’est un peu par hasard que je suis à l’origine de la venue d’Emi à l’US Orléans. J’ai deux filles qui habitent au Haillan (commune proche de Bordeaux qui abrite le centre d’entraînement des Girondins, ndlr) et le temps d’un week-end, je suis descendu les retrouver. Je profite de mon passage pour aller voir la réserve du FCGB face à Mont-de- Marsan (N3). Je repère très vite deux joueurs : Maxime Poundjé et un attaquant. Je n’avais pas la feuille de match sous les yeux, mais j’étais persuadé que l’attaquant en question n’était pas Français. Ce n’est pas péjoratif mais il dégageait vraiment une grande combativité, un peu un joueur à l’ancienne. Quand j’ai eu accès aux compostions, j’ai vu « Emiliano Sala ». Au moment où j’ai découvert qu’il était Argentin, j’ai tout de suite compris. J’ai donc noté son nom sur mon petit carnet. Quelques mois plus tard, j’ai eu la responsabilité de l’équipe première et je cherchais un attaquant. Je me suis rapproché des Girondins, en essuyant un premier refus, avant d’avoir l’accord du Club. J’ai pu contacter Emiliano et tout s’est fait très vite."

SES PREMIERS PAS

"Je me rappelle de son premier match amical avec nous. Il était arrivé quelques jours plus tôt. Il avait une allure quelque peu empruntée et n’était pas forcément très affûté. Il avait joué une mi- temps mais ne sortait pas du lot. Petit à petit, il s’est mis au diapason et a très vite trouvé le chemin des filets. Puis tout s’est enchaîné et il s’est imposé comme un vrai titulaire. Venu pour bousculer nos joueurs confirmés, il a su, à force de travail, prendre sa place dans l’équipe et sur le terrain."

HUMAINEMENT

"Autant la personne était souriante, discrète, adorable dans la vie et très attachante, autant le footballeur montrait beaucoup de caractère. Il avait vraiment deux facettes et je pense que son moyen d’expression, c’était le football."

SPORTIVEMENT

"Ce n’était pas un joueur qui avait forcément besoin de toucher les ballons, de décrocher pour venir demander. Non, lui, ce qu’il aimait, c’était se retrouver dans la surface et marquer des buts. On le voyait dès l’entraînement. Peu de joueurs ont cette force de caractère.

Je ne suis pas du tout étonné de voir ce qu’il a réalisé au FC Nantes. C’est un joueur qui a marqué sa première saison en National, qui faisait beaucoup d’efforts, même pour apprendre la langue. Il a peut-être parfois été isolé mais il a rapidement été performant . C’est compliqué pour un joueur qui arrive comme ça, dans ce championnat. La saison d’après, en Ligue 2, il a récidivé. Après Nantes, je l’aurais bien vu à Marseille. Il avait le tempérament pour supporter la pression de ce Club."

UNE ANECDOTE

"Je me rappelle d’une dispute entre Nicolas Belvito et Emi lors d’un match, pour savoir qui allait tirer un penalty. À la fin de la rencontre, remonté, je les ai convoqués. Ils m’ont assuré qu’ils allaient régler ça et ont établi des règles très précises sur qui devait se charger de frapper le penalty, en fonction de l’action. Des règles qu’Emiliano et Nicolas Belvito ont ensuite toujours respectées."

Par M.G - Photo UNE : Stade Lavallois Mayenne FC


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